Si les mesures d’urgence permettent de colmater les brèches, elles ne suffiront pas à amorcer la reprise.

Tout le monde l’a compris : le déconfinement n’est pas pour demain. Cela n’empêche pas les chefs d’entreprise de se préoccuper de la nécessaire reprise de l’activité dès que la crise sera terminée.

La première semaine, les patrons se sont concentrés sur les urgences de court terme, comme le maintien des activités de production à distance ou la mise en chômage partiel de leurs salariés. La deuxième, ils se sont focalisés sur leur trésorerie, en sollicitant reports d’échéances et prêt garanti par l’État (PGE) auprès de leurs banques. Selon une enquête réalisée par le Mouvement des entreprises de taille intermédiaires (METI) auprès de 800 ETI, une sur deux a activé des dispositifs pour compléter sa capacité de trésorerie. «Nous avons mesuré le niveau de stress sur le cash et la trésorerie. Si une ETI sur trois est inquiète à court terme, cette crainte s’amplifie à trente jours en l’absence de visibilité», souligne Frédéric Coirier, président de Poujoulat et co-président du METI.

Publié par Corinne Caillaud 

Le Figaro le 5 avril 2020